Le culte de l’eau

Aquae Segetae était une des 52 villes d’eau de l’empire romain, son nom pouvant être traduit par « les eaux de Segeta ».

Les premières études et réflexions menées sur le fonctionnement de cette agglomération antique ont permis de mettre en évidence un usage et une organisation très spécifique de l’eau.

Le programme architectural du sanctuaire ordonne et hiérarchise les espaces suivant une logique liée étroitement au circuit de l’eau, avec un système complexe d’aqueducs et de canalisations.

D’un côté, l’eau de la source sacrée était acheminée vers le nymphée, sorte de bassin monumental et cultuel, puis vers un établissement thermal curatif, dont les eaux étaient utilisées par les pèlerins pour ses propriétés thérapeutiques.

De l’autre côté, un système de trottoir avec caniveaux et conduits périphériques permettait d’évacuer les eaux usées et pluviales, qui ne devaient, sous aucun prétexte, se mêler aux eaux sacralisées. Passé le mur de l’enceinte sacrée, les eaux n’étaient plus considérées comme bienfaitrices.

En 1976, d’importantes inondations ont dû mettre fin au programme de fouille annuel dirigé par monsieur Roncin pendant 10 ans. Depuis 1984, l’assèchement du site est assuré par l’installation d’une station de pompage permanente, maintenant le site hors d’eau.

Aujourd’hui, l’eau tient toujours une place importante sur le site, lui conférant une atmosphère particulière et apaisante, également lieu idéal pour le développement d'un écosystème riche et varié.

 

Photos : nymphée, systèmes de canalisation et de caniveau, site archéologique sous les eaux au début des années 80.

 

 

 

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