Comment parvient-on à connaître les us et coutumes alimentaires des Gallo-romains ?

S'il ne nous sera jamais possible de reconstituer toutes les traditions culinaires antiques, plusieurs indicateurs permettent de proposer des hypothèses.

La céramique est souvent riche en indices : sa forme en dit long sur ses usages. Les mortiers constituent des découvertes archéologiques communes, qui permettent donc d'établir un usage fréquent du broyage d'épices ou de fruits à coques.

Il peut arriver que certaines céramiques conservent des restes alimentaires invisibles à l'œil nu, pouvant être révélés grâce à des études en laboratoire. C'est notamment le cas pour un vase daté du 5ᵉ-6ᵉ siècle avant notre ère, découvert à Corbeilles-en-Gâtinais, dans lequel des traces d'une bouillie à base de farine de millet ont été détectées.

L'emplacement des découvertes peut aussi être révélateur : la présence de céramiques culinaires au cœur du sanctuaire d'Aquae Segetae implique une consommation alimentaire, potentiellement liée à des rituels religieux.

Enfin, quelques rares textes nous sont parvenus, tels que la compilation de recettes intitulée l'𝐴𝑟𝑡 𝑐𝑢𝑙𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒, qui serait datée du 4ᵉ siècle. Des ingrédients parfois insolites, comme de la viande de flamant rose, suggèrent que cet ouvrage n'est pas représentatif d'une cuisine populaire et quotidienne, mais plutôt de repas luxueux et inhabituels.

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