La minute culturelle - La déesse Segeta

Nous vous proposons de découvrir la déesse Segeta, vénérée à l’époque gallo-romaine sur le sanctuaire Aquae Segetae, à Sceaux-du-Gâtinais.

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Déesse de la fertilité, de l’abondance et de la fécondité, Segeta est très certainement une divinité d’origine gauloise. Son nom aurait pour racine « seg », forme celtique qui signifierait « la force ». La déesse Segeta est plus connue pour ses vertus liées, entre autres, à la guérison des enfants malades et à la stérilité.

Assimilable à l’une de ces naïades, nymphes des sources, elle est directement liée au culte de l’eau, d’où le nom attribué à la ville : Aquae Segetae, qui signifie « les eaux de Segeta ».

Au sein du sanctuaire, un bassin monumental, également appelé « nymphée », recueillait les eaux d’une source sacrée. La déesse Segeta leur conférant des vertus divinatoires et protectrices.

Sur le site archéologique, le culte de la déesse Segeta se matérialise par la découverte d’un nombre important d’offrandes, principalement déposées au niveau du nymphée par les pèlerins, afin de demander une guérison ou de remercier la déesse pour un vœu déjà exaucé. Ces dernières se présentent sous la forme de figurines en terre cuite, ou encore d'objets en métal façonnés de manière à évoquer la partie du corps à faire soigner : œil, bras, pied ou organe génital masculin.

A ce jour, à partir des découvertes et de l'étude du site archéologique Aquae Segetae, à Sceaux-du-Gâtinais, nous ne connaissons pas de représentation de la déesse Segeta.

Elle pouvait potentiellement être évoquée sous d’autres attributs, symbolisant la fertilité, l’abondance et la fécondité. Comme l’atteste la découverte de figurines en terre cuite de déesses-mères allaitant des enfants, ou encore de vénus sortant de l'eau, déposées comme offrandes par les pèlerins.

La déesse Segeta n’était certainement pas la seule divinité à être vénérée sur le sanctuaire Aquae Segetae. Il est courant à l’époque de voir l’association de plusieurs divinités, comme Apollon ou Mercure. Sans oublier le culte impérial qui était omniprésent.

 

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