Une découverte archéologique majeure

Focus sur un objet emblématique qui à permis de faire une avancée décisive sur la connaissance du site archéologique Aquae Segetae, à Sceaux-du-Gâtinais.

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Pour comprendre d'où vient tout ça, remontons d'abord le temps, au 19e siècle, où Jean-Baptiste Jollois, Ingénieur des ponts et chaussées, ayant fait campagne avec Bonaparte en Egypte, repère et documente la présence de vestiges sur le site. A l’époque, Jollois pense avoir trouvé la « Vellaunodunum » (ville prise par César en 52 avant J-C dont la localisation est encore incertaine).

Bien plus tard, en 1917, l’archiviste Jacques Soyer pose l’hypothèse que le site correspondrait à « Aquis Segeste » figurant sur la table de Peutinger, copie médiévale d’une carte routière antique.

Les réflexions en restent là, jusqu’au lancement des fouilles pluriannuelles réalisées par monsieur Roncin et son équipe à partir de 1966.

En 1972 et 1973, plusieurs fragment de marbre sont découverts au sein du nymphée (bassin cultuel), dans les remblais de destruction du sanctuaire.

L'assemblage des différents éléments permit de reconstituer une plaque dédicatoire, sur laquelle fut gravée une inscription rendant hommage à la déesse Segeta.

Cette découverte majeure confirma la thèse avancée par Jacques Soyer en 1917 et permit d'attribuer ces vestiges archéologiques à la ville d'eau Aquae Segetae, qui apparaît sur la table de Peutinger sous sa retranscription médiévale « Aquis Segeste ».

 

Illustrations : extrait de la table de Peutinger avec localisation d'Aquis Segeste, plaque dédicace, fouilles du nymphée en 1974

© M. Roncin, Musée Girodet, Bibliothèque nationale de Vienne

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